Le projet artistique comme jeu d’optique et support des curiosités
Le projet artistique peut conférer aux lieux traversés une certaine dignité, symboliser et rendre appropriables les transformations en cours. Le temps des chantiers devient alors un temps vivant qui offre dés à présent, sans attendre l’accomplissement global et définitif, des qualités aux habitants.
Mille points de vues
Un passage le matin et le soir des jours de la semaine pendant cinq ans représente 1250 traversées de l’aménagement provisoire de la rue des Bateliers. A chacune de ces traversées nous proposons un point de vue spécifique sur la ville en chantier, un percement d’une des 2 faces de la sculpture, dénommé lorgnette. Les 2 palissades perforées sont des rubans de papier à musique. Leur surface blanche est une plage de silence dans le bruit visuel de la ville.
Un point de fuite
L’orientation univoque et le tracé en ligne droite de la rue des Bateliers est une figure du projet artistique. Il prend à partie la typologie du corridor pour faire de sa traversée une expérience esthétique et ludique quotidienne.
lorgnette /lɔʁ.ɲɛt/ féminin
Petite lunette d’approche dont on se sert pour voir les objets plus ou moins éloignés.
Voir autrement, un moyen d’appropriation et de découverte
Chaque lorgnette est spécifique par sa situation et ce qu’elle donne à voir. Un certain nombre d’entre elles sont équipées de dispositifs optiques qui modifi ent sensiblement la perception du paysage en arrière plan: lentilles optiques, miroirs circulaires, cadrages.
Se protéger du chaos mais satisfaire sa curiosité
A l’unicité du point de fuite de la rue des Bateliers, dont le projet artistique exploite les qualités de simplicité, nous proposons d’adjoindre une multiplicité de points de vus transversaux choisis.
Temporaliser la perspective
Les différentes échelles de séquences et rythmes assurent autant de point de repères, d’étalonnages des déplacements.
Faire une place au regard de chacun
La construction des points de vus permettra d’apporter du détail, de faire une place à l’individu dans un décor généraliste qui semble l’exclure (grues, terrains décapés, chantiers, palissades de centaines de mètres, cpcu, etc.). Chaque cadrage fait du passant l’observateur unique (croit-il) du spectacle de la ville en chantier.
Une oeuvre évolutive qui n’est pas tant un objet à contempler qu’un dispositif optique à l’échelle de l’éco quartier. Le sujet principal est le paysage de la transformation en arrière plan de l’oeuvre.
PHOTOGRAPHIE DU SITE PRE-EXISTANT…………………………………………………………………………………………………………………………………………..